L’intérêt du téléchargement légal ? Aucun si vous aimez les Beatles

The Beatles - Last photo session
The Beatles – Last photo session – CC BY Oddsock

Les Beatles, vous connaissez ? Help!, Let it Be, Hey Jude, Yesterday, Michelle, Come Together, All you need is Love, Yellow Submarine, Eleanor Rigby… la liste de leur succès est longue, vraiment très longue. Non content d’avoir connu une carrière extraordinaire dans les années 60 et 70 (rendez-vous compte : pas moins de 200 chansons, répartis entre autres sur sept albums, treize singles et douze maxis, sans parler des deux longs métrages), les Beatles sont parmi les rares à traverser les pages du temps et demeurer indémodables, tout en propulsant bon nombre de leurs chansons au rang de standard de la musique. Il suffit de voir la pléthore de reprises de leurs titres les décennies suivantes. Un véritable tour de force en somme, qui rappelle à tous que le groupe originaire de Liverpool reste encore aujourd’hui l’un des groupes de rock les plus populaires au monde.

Et pourtant, pour un groupe qui a marqué durablement les années 60 et 70, leur catalogue reste pourtant terriblement absent des plate-formes légales de téléchargement. Pour un groupe ayant une telle richesse musicale, on s’attendait naturellement à les voir en bonne place sur les différentes boutiques en ligne. Il n’en est rien. Ainsi, si vous parcourez les services « labellisés » par Hadopi, vous ne trouverez pas un seul titre du groupe disponible au téléchargement.

Certes, ici ce n’est ni la faute de Christine Albanel, ni la faute des plate-formes légales de téléchargement, mais c’est un cas de figure très paradoxal pour un internaute passionné des Beatles. Pour profiter des musiques des « Fab Four », il est obligé…d’attendre que la situation se débloque ! En effet, la question de la numérisation du catalogue des Beatles se pose depuis trois ans maintenant. Imaginez donc un fan rongeant son frein depuis trois ans pour espérer voir son groupe ou son artiste favori disponible dans les bacs virtuels des différents acteurs de la musique en ligne.

D’aucuns diront qu’après un si long foutage de gueule (carrément !), la seule solution viable est de récupérer les œuvres du groupe sur les réseaux P2P. Quelle erreur ! Depuis la loi DADVSI de 2005, l’internaute un peu trop passionné risque, s’il se fait attraper, jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Back in the U.S.S.R. comme dirait l’autre ? Bref, trois ans de négociation pour convenir que les négociations n’ont abouti à rien… c’est cool, il va être content de l’apprendre le passionné, le fan ou tout simplement l’amateur de bonne musique.

On en revient finalement aux trois grandes critiques que les internautes adressaient ou adressent toujours contre les plate-formes légales de téléchargement. Pour justifier le téléchargement de fichiers protégés par le droit d’auteur sur les réseaux P2P, la première était le verrouillage des fichiers musicaux avec les fameux DRM, une véritable plaie pour un usager lambda…et honnête.  La seconde critique portait sur le format, la qualité et l’interopérabilité du fichier. Entre du .mp3 basique encodé en 128 kbps et les formats libres et ouverts (Ogg Vorbis, MusePack, FLAC…) disposant de meilleures performances, une plus grande qualité et un taux de compression plus efficace, l’internaute audiophile ne tergiversait pas longtemps. Enfin, le dernier grief formulé portait sur la pauvreté des différents catalogues issus des plate-formes légales en comparaison avec la constellation, que dis-je, la myriade de titres disponibles sur les réseaux.

Et mon petit laïus sur les Beatles illustre bien ce dernier point.

Ennuyant pour un groupe ayant un héritage musical aussi gigantesque, dont l’influence est incommensurable et incontournable pour la plupart des musiciens qui leur ont succédé.

2 commentaires

  1. Leo a dit :