Inglourious Basterds – L’histoire revue et corrigée par Quentin Tarantino

Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l’exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s’échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d’une salle de cinéma.
Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l’actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d’éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l’entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle…

Pour tout vous dire, je n’ai pas vu beaucoup de films de Tarantino. Ma connaissance du réalisateur se limite à l’inévitable Pulp Fiction et la dilogie Kill Bill. Pourtant, avec ces trois longs-métrages, j’avais le sentiment d’avoir un peu cerné le personnage : un cinéaste talentueux, créatif et esthétique, mais accouchant de films malgré tout violents. La marque de fabrique de Tarantino, c’est peut-être un peu ça : des films bourrins, saignants, mais dont la mise en scène reste toujours artistique.

Si vous cherchez un film qui retrace une certaine réalité historique comme Il faut sauver le soldat Ryan ou Le Jour le plus long, passez votre chemin. Inglourious Basterds prend une très grande liberté par rapports aux faits. La bande-annonce marque d’ailleurs bien cette tendance : alors que la communauté juive est persécutée par les folles ambitions d’Hitler, paradoxalement les bourreaux sont une troupe de soldats juifs venus en Europe casser du SS. D’aucuns y verraient presque une catharsis… un défouloir contre le troisième Reich.

Comme je le soulignais dans le premier paragraphe, Tarantino affectionne la violence, la mettant en exergue dans chacun de ses films (du moins, pour ceux que j’ai vu). Inglourious Basterds ne déroge pas à cette règle. Quelques passages sont particulièrement sanglants, d’autant que la première mission des bâtards en Europe est de rembourser une « dette » à Aldo Raine : ramener cent scalps nazis. Rien que ça. Alors forcément, c’est violent, c’est grossier, c’est cru.

Alors, parait-il que la V.O. est particulièrement fameuse. L’ayant vu hier soir en V.F., je n’oserais faire de comparaison, mais je peux vous assurer qu’elle est parfaitement appréciable, même lorsque les protagonistes parlent en allemand, en anglais ou encore en italien. D’ailleurs, les quelques scènes où la langue de Dante est mise en avant sont absolument géniales ! Parmi mes passages fétiches, avec la scène de la pichenette entre Brad Pitt et Christoph Waltz ;-).

Ces deux-là portent d’ailleurs véritablement le film, avec des dialogues parfois d’une spontanéité, d’une spontanéité et d’un décalage absolument grandioses. On rit beaucoup également, dans Inglourious Basterds. On est ravi, au final. Peut-être un regret : j’ai eu sentiment que le dernier tiers du film se précipite un peu dans son déroulement… où peut-être est-ce moi qui aurait voulu apprécier un peu plus de la mission salvatrice des bâtards ?

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