AliceMusic : mieux que Neuf Music ?

5 décembre 2007 - Auteur : Soren

Durant l’été, Neuf Cegetel avait bousculé ses concurrents avec une offre étonnante : le FAI proposait le téléchargement illimité de fichiers audio à travers son abonnement à 29,90 € sans coût supplémentaire. Derrière l’effet d’annonce, on s’était vite rendu compte que la proposition était finalement assez limitée : une seule petite partie du catalogue d’Universal était disponible (comprenez : un seul genre musical) et les fichiers MP3 étaient malheureusement bridés par des DRM qui réclamaient un renouvèlement de licence tous les mois.

Dès lors, on espérait une réplique de la concurrence avec des propositions plus alléchantes. Frédéric Saint-Sardos, directeur médias et contenu chez le fournisseur Alice, a annoncé une dizaine de jours après Neuf Cegetel une offre plus riche et plus accessible : "L’idée
est de démultiplier le nombre de fichiers musicaux disponibles. Car
pour qu’une offre de téléchargement légal réussisse, il faut un nombre
de titres et une qualité presque équivalents à l’offre illégale".

AliceMusic repose sur les mêmes fondations que Neuf Music : Le service est intégré à l’offre AliceBox à 29,95 € et propose le catalogue complet d’EMI. C’est donc une offre plus large que propose le FAI, permettant à l’abonné de choisir parmi 7 500 artistes parmi lesquels : Coldplay, Daft Punk, Gorillaz, Queen, Rolling Stones ou encore Placebo et Norah Jones.

Seulement voilà, hormis un catalogue plus large, AliceMusic ne propose pas vraiment un service supérieur à Neuf Music. En effet, le service proposé par Alice reprend le principe des DRM de Microsoft : restriction de la lecture au seul lecteur de Windows (Windows Media Player), trois transferts maximum vers des périphériques externes (baladeurs, téléphones) et nécessité de renouveler la licence tous les mois sous peine de destruction des fichiers.

Il y a donc encore beaucoup de chemin à parcourir pour créer véritablement une attraction suffisante pour attirer l’utilisateur vers ces services et le détourner de l’offre illégale. Parmi quelques pistes à explorer, il y a bien entendu l’abandon des DRM, mais également la possibilité de choisir le format audio (il n’y a pas que le MP3 dans la vie) et le taux de compression.