Star Academy, Nouvelle Star, Popstar, American Idol… les concours télévisés pour dénicher les vedettes de demain ne manquent pas. Bien que ces émissions partent sans doute d’un bon sentiment en annonçant laisser une chance à chacun (et où seul le talent est censé primer), la réalité de l’économie musicale tranche souvent avec ces beaux discours. Il serait naïf de croire que les gagnants sont sélectionnés par le vote du public ou par un jury indépendant de toute pressions et de toutes consignes.

Non, ceux qui sélectionnent les futures vedettes sont bien les responsables de ces émissions, en accord avec leurs partenaires (généralement les directeurs marketing des maison de disque). D’ailleurs, il suffit de se remémorer la déclaration de Dove Attia en 2006 : "Confidentiellement, je connais les votes. Il passe largement. [...] De toute façon, on le fera gagner. On sait quoi faire pour le vote. Dès que je le sens en danger, je sais quoi dire pour qu’on le rattrape".

Le public n’aurait-il donc jamais son mot à dire dans l’émergence de nouveaux talents ? Doit-on se résigner à voir des individus ou des sociétés sélectionner pour nous ce que nous devons écouter, sachant que leur objectif premier est de monétiser au maximum ?

MyMajorCompany (MMC) tranche radicalement avec l’establishment puisque le label indépendant a lancé un projet assez révolutionnaire : autoriser les internautes, c’est à dire le public, à financer eux-mêmes la production des artistes de leurs choix. En clair, ce n’est plus un quelconque directeur marketing qui sélectionne pour vous ce que vous devez écouter. Celui qui choisit, c’est vous.

Et il semblerait que le concept fonctionne. En effet, à peine deux mois après le lancement du concept de MMC, les responsables du label ont annoncé que le public avait déjà propulsé un artiste en studio. Grégoire (c’est l’artiste en question) a donc réussi à réunir les 70 000 €, palier nécessaire pour pouvoir passer à l’étape suivante : l’enregistrement en studio.

De plus, si vous pouvez choisir votre artiste, MMC permet également aux internautes-producteurs de tirer des dividendes des ventes qu’engrangera l’artiste. La seule condition, c’est que votre poulain dépasse les 30 000 ventes. Een effet, au-dessaus de cette somme, la production ne sera pas amortie.

C’est le genre de concepts qui fait enrager Pascal Nègre, le PDG d’Universal Music France :).

Donc, si vous voulez vous approprier à nouveau la musique, faites donc connaitre MyMajorCompany ;).

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