Blackwater : l’ascension de l’armée privée la plus puissante du monde

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Reading – CC BY Osbornb

Comment une société privée américaine a-t-elle pu décrocher des marchés publics dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure pour se rendre, peu à peu, indispensable ? Où la firme a-t-elle recruté ses centaines de milliers de « réservistes » ? Quel est son rôle en Irak et dans les transferts « spéciaux » de prisonniers ? Comment a-t-elle réussi à s’enrichir lors de l’ouragan Katrina ? Pourquoi a-t-elle bénéficié de la menace iranienne ? Quels sont ses projets pour l’ère post-Bush ?

À travers une enquête passionnante, Jeremy Scahill révèle la privatisation partielle d’un service public. Un peu partout dans le monde sont engagés des mercenaires d’un type nouveau, agissant parfois hors la loi. Les pires crimes de guerre commis par des hommes de Blackwater en Irak n’ont, à ce jour, pas été jugés.

Les enjeux internationaux du nouveau business de la guerre et de la sécurité deviennent ainsi tangibles. Désormais, chaque conflit armé ou chaque catastrophe naturelle dans le monde sont source de profit pour des sociétés privées.

Pas tout à fait fini donc, mais un mot rapide sur le sujet.

Le livre traite de la naissance de Blackwater, une société militaire privée. Si vous avez suivi l’invasion américaine en Irak en 2003, vous avez certainement eu vent des activités de la société sur le terrain. Or, si l’emploi de milices privées n’est en réalité pas si étonnant, je n’aurais pas cru que Blackwater puisse être à ce point au centre du dispositif américain. Au fil des pages, l’auteur montre une tendance lourde aux États-Unis : l’utilisation de plus en plus fréquente de forces privées, marquant ainsi une véritable privation des forces américaines.

À titre d’exemple, l’enquête menée par Scahill révèle qu’en effectifs globaux, les forces des sociétés privés présentes en Irak sont supérieures au contingent américain… L’armée américaine est un partenaire minoritaire de la coalition « internationale ». Étonnant, non ?  L’armée américaine partenaire minoritaire ! Et si les G.I. sont soumis aux règles militaires édictées notamment par leur hiérarchie, les mecs de Blackwater ont les coudées franches…

2 Comments

  1. Luuke a dit :

    Hideo Kojima à d’ailleurs dirigés son dernier jeu sur ce théme (personnelement je considére les metal gear comme des chef-d’oeuvre vidéoludique), le scénario reposant sur le théme de l’économie de guerre, via des sociétés privés.
    Bref, dans le même genre que le livre, le livre met au clair les faits réels et je ne peut m’empécher d’imaginer le futur comme en partie comme dans mgs4, l’économie de guerre, fonctionne comme toute les économies, mais par sa fonction, on voit mal les points positif.
    Bref un livre qui doit surement être trés intéressant, et qui va aller sur ma liste pour l’année prochaine (au coté de « L’évolution du japon de 1848 à nos jours » et « L’origine des espéces », je fait dans des genres trés divers ^^).

  2. Soren a dit :

    N’ayant pas joué aux MGS dans ma carrière vidéoludique sur console, je ne saurais m’avancer sur ce terrain :). Mais j’avais vu des trailers du jeu au Japon et ça semblait assez correspondre avec le côté guerre privatisée que tu évoques =)

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