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Si vous ne voulez pas qu’on le sache, mieux vaut encore ne pas le faire

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C’est donc officiel. Après seize ans d’existence, l’encyclopédie numérique Encarta va définitivement tourner la page le 31 octobre prochain. Seul le Japon bénéficiera d’une extension de délai avec un service disponible jusqu’au 31 décembre 2009. Lancé en 1993, le projet de Microsoft avait pourtant de quoi plaire : déclinable en différents supports (CD, DVD, web), accessible en différentes langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, néérlandais, japonais), Encarta bénéficiait également de la puissance financière de la firme de Redmond pour se développer.

Il faudra attendre 2001 pour qu’un projet alternatif crédible voit le jour. Basé sur une conception du web participatif et collaboratif, Jimmy Wales lance Wikipédia, une encyclopédie libre et ouverte où chacun peut contribuer pour constituer la plus grande encyclopédie humaine jamais réalisée. Force est de constater qu’en moins d’une décennie, Wikipédia a complètement balayé le produit de Microsoft.

Pour vous donner une idée, Encarta disposait en 2007 de plus de 35 000 articles et 25 000 médias. À la même période, disons début 2007, l’encyclopédie collaborative avait dépassé le palier des 420 000 articles avec plus de 37 633 fichiers importés. Et à l’heure où j’écris ces lignes, c’est plus de 784 000 articles qui sont disponibles en français. Bref, la comparaison n’est plus vraiment possible ; même au niveau des langues disponibles : Encarta proposait sept langues tandis que Wikipédia est disponible dans plus de 250 langues (pour un total cumulé de plus de 12 millions d’articles).

Par contre, si Microsoft est féru de culture et veut oeuvrer pour le progrès de l’HUmanité, il serait judicieux de faire un don pécunier à la fondation Wikimedia ou bien d’offrir des serveurs et du matériel informatique. Ca peut toujours servir et , je leur conseillerais d’aider financièrement Wikimedia qui a toujours besoin d’argent pour fonctionner sans aucun problème (me semble que Yahoo et Google mettent la main à la poche par exemple, en plus des utilisateurs lambdas qui font des dons).

Pour le coup, comme me l’a soufflé un ami tout à l’heure, Encarta et Wikipédia auraient été des boites françaises, on aurait taxé Wikipédia pour sauver Encarta ;).

C’est balèze le web collaboratif !

D’ailleurs, à ce sujet, participez-vous au projet Wikipédia :) ?

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