Facebook - CC Peshab
Après le scandale des nouvelles CGU qui avaient entrainé l’ire des utilisateurs, Facebook cède à nouveau face à la fronde populaire. En cause, le nouveau design du site qui a évolué peut-être trop radicalement, perdant les facebookers en cours de route. Preuve de ce mécontentement, l’existence d’une pétition spéciale réunissant plus 1,7 millions d’inscrits manifestant un désaccord avec le staff.
En encore, certains membres du personnel de l’entreprise ne sont pas plus enthousiastes que ça quand on leur évoque le nouvel habillage graphique du réseau social. En effet, ce ravalement de façade cherchait à concurrencer Twitter et Friendfeed sur le terrain des “live updates” avec un flux plus ou moins global regroupant d’agréger les différentes activités de vos amis et vous.
Christopher Cox, directeur produit chez Facebook, a publié un post sur son blog expliquant les prochains changements prévus pour calmer l’ardeur populaire. Pourtant, certains commentateurs estiment que c’est une mauvaise idée d’écouter les utilisateurs, aussi nombreux soient-ils. C’est le cas de Robert Scoble qui estime que Facebook a totalement raison de ne s’en remettre qu’à lui-même pour décider des grands changements stratégiques ; il fait d’ailleurs un parallèle audacieux en prenant l’exemple de l’entreprise Porsche qui aurait conçue des Volvo si elle avait suivi l’opinion du marché. (ce n’est pas honteux d’avoir une Volvo, mais les publics visés ne sont pas les mêmes).
Même son de cloche chez Michael Arrington, le patron de TechCrunch, qui estime que le réseau social a tort d’écouter ses utilisateurs. Le bloggueur estime que si vous écoutez trop le public, vous finirez par engendrer un produit fade et ennuyeux, puisqu’il ne sera qu’un bête consensus entre les différentes parties. Il estime carrément que Facebook aurait dû modifier encore plus le site dès l’apparition des premières protestations.
Dare Obasanjo en revanche est plus nuancé. En créant des espaces nouveaux, écouter ses utilisateurs est une chose, mais Facebook ne doit pas uniquement attendre et agir en fonction de l’aval que donnent les utilisateurs sur l’avenir du site. Car c’est évident, Facebook vit grâce à ses membres, faire n’importe quoi serait problématique pour l’avenir du réseau social. Mais il est certainement possible d’évoluer dans le bon sens sans bousculer le public pour autant. Même pour se rapprocher de Twitter ou Friendfeed.
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