Viviane Reding – CC BY-NC Steamtalks
« Alors que beaucoup de détenteurs de droits insistent sur le fait que tout téléchargement non autorisé est une violation de la propriété intellectuelle, et est dès lors illégal, d’autres insistent sur le fait que l’accès à internet est un droit fondamental. Je vais être parfaitement claire la dessus : les deux parties ont raison. Le drame est qu’après de longues batailles infructueuses, les deux camps sont fixés sur leurs positions, sans le moindre signe d’ouverture aux opinions de l’autre ».
Viviane Reading, Viviane Reding intervient dans le débat Hadopi, 10 juillet 2009.
Cette déclaration en plein cœur des discussions françaises sur Hadopi 2 rappelle que l’Union européenne est également impliquée indirectement dans ce débat, puisque la France a été particulièrement active à l’échelle européenne pour persuader les institutions bruxelloises d’adopter les vues de Paris.
Il est en tout cas évident que les positions de chacun se sont radicalisées depuis longtemps et une véritable haine se manifeste de part et d’autre sur ce sujet. Il suffit de parcourir les blogs, sites et forums pour voir de nombreux internautes cracher leur bile à longueur de journée sur les artistes, alors qu’ils n’y sont pour pas grand chose… et les maisons de disque, si elles ont leur part de responsabilité, il est aussi parfois difficile de leur reprocher de s’accrocher à un modèle économique qui a particulièrement été favorable…
Par contre, le sens de l’Histoire semble davantage pencher en faveur des internautes, puisque la tendance en vogue depuis plusieurs années est bien le téléchargement illégal… surtout pour les digital natives, ceux qui ont grandi avec une souris et un clavier dans les mains. Pour toute cette génération, c’est devenu un mode de consommation, une pratique culturelle, un comportement social… comment revenir en arrière ?
C’est impossible.