Clones

Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d’un étudiant, qui semble lié à l’homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s’est imposée dans toute la société : les gens peuvent désormais acheter des versions robotisées d’eux-mêmes, des doubles sans défaut qui, commandés à distance, effectuent leurs tâches à leur place et leur permettent de vivre par procuration sans quitter le confort et la sécurité de leur domicile.
Cette révolution technologique soulève beaucoup de questions, dont la première va vite devenir préoccupante : dans un monde d’apparences qui est réel, à qui peut-on faire confiance ?

S’il y avait une première critique à faire sur Clones, ça concernerait son titre francisé. Dans le film, il n’est jamais question de clones, mais plutôt de cyborg. D’ailleurs, les anglophiles l’auront noté : The Surrogates, en anglais – le titre original du film -, se traduit par « les substituts ». Pour le cinéphile amateur qui s’attend à voir un long-métrage sur le clonage, qu’il passe donc son chemin. Il n’en est nullement question dans Clones.

Pourtant, si j’étais circonspect sur la qualité du film, je dois bien avouer qu’à la sortie de la séance, j’ai été plutôt ravi. Les thèmes développés par le film sont particulièrement intéressants et d’actualité. Pour peu que vous suiviez l’actualité high-tech, vous n’avez sans doute pas fait l’impasse sur le progrès rapide que l’homme fait en matière de robotique, d’intelligence artificielle et de mécanique.

Or justement, la vie par procuration est vraiment au centre du film. Et on ne peut s’empêcher de faire un lien avec l’importance que prennent certains jeux en ligne, où les gens n’existent que pas interfaces interposées. Plus prosaïquement, la même critique peut être formulée à l’encontre de cette perpétuelle de la perfection : maquillage et chirurgie plastique sont maintenant la préoccupation majeure de nombreuses femmes… et de plus en plus d’hommes !

Clones est donc un film plutôt convaincant. Si vous aimez un peu le côté SF rétro, vous devriez trouver votre compte. D’autant que ce n’est pas si souvent que vous pourrez voir Bruce Willis avec des cheveux :-).

2 Comments

  1. Barditus a dit :

    Hop, je me permets un avis divergeant sur ce film ;)
    Car j’ai été assez déçu (déjà par le titre francisé, là dessus nous sommes d’accord) : les thèmes abordés pouvaient présager d’un bon gros potentiel « Dickien », malheureusement je les ai trouvés soit survolés, soit tirés par de grosses ficelles (notamment le « twist » de fin que j’ai vu arrivé à des kilomètres).
    J’ai trouvé la réalisation plutôt plate, assez impersonnelle, comme si le réal ne savait pas comment il allait aborder son film… SF ? Psycho-thriller ? Action ? Polar ? En faire un mélange de tout ça en 1h25, générique de fin inclus, forcément, c’est un peu casse-gueule.
    Et Bruce Willis qui fait encore du Bruce « Flic grognon qui a des problèmes conjugaux » Willis…
    Bref, j’ai trouvé tout ça pas terrible. Pas une bouse, mais un film qui sera vite oublié.

  2. Soren a dit :

    C’est bien le problème des films assez courts, on a l’impression qu’ils ne se posent pas vraiment dans un genre, qu’ils ne prennent pas le temps de se développer.

    Le twist final semble être l’échappatoire du réalisateur qui ne savait – peut-être ? – pas comment mettre un point final à son film… mais on se rejoint, c’est un film qui n’aura pas marqué 2009 !

    Ps : bien vu pour Bruce Willis qui reste dans son rôle classique, je n’y avais pas pensé sur le coup !

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