City of Life and Death

by Farveille on 24 / 11 / 2011

Chine, 1937.
Aux portes de Nankin, capitale de la Chine, l’armée impériale japonaise lance l’offensive. À l’intérieur, les soldats chinois sont totalement désorganisés. Certains veulent se rendre, d’autres s’y opposent par la force, alors que l’essentiel des troupes et une partie de la population civile ont déjà été évacués. Les remparts sont détruits par des tirs de chars. Les soldats japonais entrent dans la ville fantôme avec ordre de ne pas faire de prisonniers. Le « Massacre de Nankin » est en marche. Parmi les soldats japonais, le jeune Kadokawa prend part à la mise à sac de la ville tout en l’observant avec effroi. Du côté chinois, les soldats sont exécutés en masse, et les femmes de tous âges violées. Les nombreux civils qui n’ont pu être évacués tentent de s’organiser pour survivre…

Entièrement filmé en noir et blanc, ce film chinois impressionne, met mal à l’aise tout en nous transportant pendant plus de deux heures dans cet épisode noir de l’histoire chinoise ; le massacre de la population de Nankin par les troupes impériales du Japon. Le sujet est épineux, sensible même, mais Chuan Lu réussi à arracher la douleur de ce massacre de manière simple et humaine. Le film suit en effet divers protagonistes qui essayent tant bien que mal de survivre. Du soldat japonais traumatisé par les évènements, à un enfant chinois tentant de s’en sortir en passant par l’ambassadeur allemand en Chine. Ce sont là les vies de personnes qui se croisent et se défont.

Montrer au public japonais la réalité du massacre tout en essayant de faire prendre conscience au public chinois que les japonais n’étaient pas tous des monstres. Le défi était de taille, le résultat est là : un film bouleversant.

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