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J'étais Noir avant l'élection

23/09/2009

En fait, il faut d’abord garder en tête que j’étais Noir avant l’élection… C’est vrai ! Les Américains m’ont fait cet honneur extraordinaire, ce qui vous donne une idée d’où on en est.

Je pense que ce qui se passe, c’est que quand un Président essaye d’apporter des changements importants, surtout en temps de difficultés économiques, il y a toujours des gens que cela énerve.

Malgré l’élection historique d’un président de couleur, la question raciale est loin d’être résolue aux États-Unis. À plusieurs reprises, Barack Obama a été confronté à la suspicion de nombreux commentateurs télévisés (en particulier sur Fox News…).

La polémique d’un professeur afro-américain, les doutes des « birthers » sur le lieu de naissance d’Obama ou encore l’intervention (gaffe ?) de Jimmy Carter n’ont définitivement pas aidé à apaiser les esprits.

Et avec la réforme polémique du système de santé américain, les ultra-conservateurs ont changé d’angle d’attaque : Barack Obama serait un pur produit du crypto-socialo-communiste.

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Le geek est mort.

21/06/2009

I'm not a geek...
I’m not a geek... – CC BY-SA girlgeek

Le geek, figure de la sous-culture était devenue [...] une véritable icône pop, il n’est désormais réduit qu’à ses choix de consommation.
Banalisé jusqu’à la saturation, le terme peut être utilisé pour parler de tout le monde et donc de personne. Le geek n’est plus.

- Easywriter, Le geek est mort.

Ainsi le geek est mort. Cause du décès, l’entrée de sa définition dans le dictionnaire Larousse. Une page se tourne donc, puisque le stéréotype décrivant une personne passionnée, obsédée, par un domaine informatique n’a plus de contours flous. Et surtout, il s’institutionnalise. Si on peut sans doute saluer l’arrivée officielle du terme dans le dictionnaire, on reste pantois devant la pauvreté de la définition : « personne passionnée par les technologies de l’information et de la communication, en particulier par Internet« .

Où sont donc les références d’un individu passionné de sciences, de super-héros, de jeu vidéo, de jeux de rôle, de l’univers fantastique littéraire et/ou cinématographique ? Le geek n’est réduit qu’à un consommateur frénétique, qu’à un acheteur compulsif de gadgets technos, se persuadant qu’en achetant le dernier mobile ou du dernier laptop à la mode, cela légitime son appartenance à cette sous-culture (dans le sens noble du terme, j’entends). En fait, c’est plus une mode désormais, un outil marketing pour faire du chiffre. Le geek, c’est un débat sans fin. Chacun a sa petite définition, ses références et ses exemples. Le geek est un vrai polymorphe !

En aparté, je ne peux m’empêcher de penser aux passionnés de culture japonaise se revendiquant d’authentiques otakus. Je suis pas certains que tous ont bien compris que c’était un terme péjoratif et non une fierté à laquelle on pouvait s’accrocher pour briller parmi ses pairs. Au Japon, les otakus sont des marginaux, échappant au réel en reconstruisant leur propre univers (lire à ce sujet Les enfants du virtuel, d’Etienne Barral). Une vie par procuration, un peu comme les no-lifes dans le domaine des jeux vidéo. C’est un peu la même chose avec les geeks ; ils n’ont jamais été bien perçus dans la société. Et maintenant, voilà qu’on en fait une tendance =O. Tiens, dans l’univers des blogs par exemple : ça en regorge ! Combien d’espaces persos s’en revendiquent ? On pourrait en faire un sacré listing.

Mais peut-être est-ce le mouvement qui évolue, sans que je m’en rende bien compte. Allez savoir.

Enfin, je vous invite à regarder Suck my geek, un documentaire de 48 minutes réalisé par Tristan Schulmann et Xavier Sayanoff. Un reportage fascinant sur le mouvement geek, ses différentes faces (de la science-fiction en passant par l’informatique, sans oublier les super-héros ou la culture japonaise !) et sa philosophie. Parfois un peu déroutant,, surtout lorsqu’on voit un bonhomme débouler en tenue de Spider-Man ou un mec qui entretient une passion pour tel ou tel sujet, ce reportage est une bonne occasion de démystifier l’archétype du geek, associable, scotché devant son écran d’ordinateur. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il entretient aussi une vie sociale, parfois plus riche et plus authentique que beaucoup d’autres.

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