C’est juste du foot

L’enjeu d’un match de football se résume à en connaître le vainqueur : tu parles d’une énormité !

Contrairement à l’idée en vogue, jamais une victoire ou une défaite n’a eu de conséquences importantes. Le principal mérite de ces erreurs est de remettre les choses à leur place, qui est celle d’un jeu, d’une distraction, d’un spectacle, de tout ce qu’on voudra, mais certainement pas d’incidents diplomatiques. Gardons un peu la tête froide : dans quel autre domaine peut-on être aussi bénignement confronté à l’arbitraire d’une décision erronée ?

Un but refusé, ce n’est tout de même pas la même chose qu’une condamnation prononcée à la va-vite.

Thierry Reboud, Mondial : les erreurs d’arbitrage remettent le foot à sa place – Rue 89

Photo : Table Football – CC BY jonboy mitchell

2 Réponses to “C’est juste du foot”

  1. Aedorlen dit :

    Trop facile comme argumentaire.

    Pourquoi le foot reste-t-il le seul sport à ne pas se faire assister par les nouvelles technologies (qui parfois ne ont pas si nouvelles que ça) ?

    L’arbitrage vidéo existe au Rugby, est-ce qu’il a dénaturé ce sport ? Non.

    Même le cyclisme est assisté : photo finish, contre le montre chronométré au millième de seconde, etc.

    Il y a aussi la natation et l’athlétisme, précis au millième de seconde.

    Le tennis aussi, avec le Hawk eye.

    Pourquoi le foot serait un sport à part ? Surtout quand on considère les enjeux financiers. Qui a envie de se faire flouer à cause d’une carence de l’arbitre (qui ne peut pas être partout) ?

    Il est temps que le foot se rachète une conduite.

  2. Soren dit :

    Sur le fond, je suis à la fois d’accord avec Thierry et avec moi, Aedorlen.

    Dans le premier cas de figure, il faut bien reconnaitre que le football a pris une certaine dimension géopolitique. Il suffit de voir l’affaire de la main de Thierry Henry, qui a conduit les autorités irlandaises et françaises à en parler. Cela peut surprendre, dans la mesure où l’on parle d’un « simple » sport, même s’il s’avère être le plus populaire au monde.

    Les défaillances ont le mérite de nous rappeler qu’il ne s’agit là que d’un sport, et qu’il n’est pas forcément très sain de faire passer le football comme d’un nouveau vecteur de soft power des pays (tu me diras, il est préférable de voir le football comme indicateur de la « puissance » ou de la « prestance » d’un pays que de voir le hard power en action (c’est-à-dire, la guerre)).

    Par ailleurs, je suis aussi favorable à l’arbitrage vidéo, mais dans des proportions limitées. Il ne faudrait pas que la vidéo casse le rythme du jeu en s’arrêtant toutes les dix minutes pour revenir à une faute ou pour contrôler une vidéo.

    En l’occurrence, la vidéo devrait être utilisée pour surveiller la ligne de but pour vérifier si oui ou non le ballon entre bien dans les cages (le match Allemagne – Angleterre a été le révélateur d’un tel besoin, il me semble).

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