Le lancement de l’iPhone en France est décidément bien compliqué. Alors que le dernier joujou high-tech d’Apple semble rencontrer un bon succès aux Etats-Unis (Plusieurs centaines de milliers d’exemplaires ont été écoulés en trois semaines), le lancement en France est plus délicat. Voire improbable.
En effet, Apple a posé des conditions très contraignantes pour commercialiser son appareil. La diffusion et l’utilisation de l’iPhone sera attribuée à un seul opérateur téléphonique par pays. Ainsi, si AT&T a été choisi pour les USA, du côté européen on privilégie O2 (Royaume-Uni), T-Mobile (Allemagne) et Orange (France).
Mais ce n’est pas tant ça qui pose problème. En effet, la firme de Cuppertino souhaite que les fonctions multimédia de l’iPhone soient hors-service tant qu’un abonnement de deux ans chez AT&T n’a pas été souscrit. Evidemment, cette décision a provoqué l’ire de potentiels acheteurs, amateurs d’Apple ou d’high-tech en général, mais également des hackers qui ont commencé à faire sauter les différents verrous de sécurité.
Un autre point d’achoppement concerne les conditions du contrat : En effet, Apple souhaiterait toucher 30% des revenus forfaitaires, ce qui représente une somme considérable, notamment en réponse des spécificités du code de la consommation. En effet, celui-ci oblige les constructeurs à débloquer leurs terminaux gratuitement au bout de 6 mois d’abonnement. Autrement dit, avec l’obligation pour Orange de débloquer les téléphones, la France deviendrait le premier fournisseur mondial d’iPhone débloqués. Ce qui ne convient pas à la stratégie (assez pénible par ailleurs) de Steve Jobs…
Comme l’indique GenerationMP3, il faudrait vraiment arrêter de prendre ses partenaires et ses clients pour des vaches à lait ! Vivement l’arrivée de concurrents avec des iPhone killers pour refroidir la grosse tête de Steve qui va finir par se prendre pour le maitre du monde avec ses produits =/.
Au final, Apple va devoir revoir sa copie s’il veut diffuser son appareil en France, et plus généralement en Europe, car le rififi entre Orange et Apple pourrait être l’arbre qui cache la forêt… Chaque pays a en effet une législation bien spécifique, souvent différente de celle des Etats-Unis…et ça, Steve Jobs l’a peut être oublié.
Bref, voila qui ne donne pas une image très positive à Apple. Et peut-être un buzz assez négatif pour l’iPhone en France. Car si ce n’est pas Steve Jobs qui débloque son propre téléphone, d’autres s’en chargeront…et ils l’ont déjà prouvé.