Quand l’Amérique veut plaire à travers un manga

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les États-Unis et le Japon sont liés par un pacte stratégique. Intitulé « Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon », il vise à établir des accords de défense pour assurer la sécurité de l’archipel dans la région, notamment face à des pays comme la Corée du Nord ou la Chine. Ainsi, cet accord a été régulièrement renégocié depuis 1951 et depuis, près de 40 000 soldats américains sont répartis dans différentes bases dont la plus connue se trouve à Okinawa, tout au sud.

Seulement, les générations se sont succédées depuis cette époque, et ce fardeau pèse lourd sur l’économie nippone – c’est le Japon qui s’occupe de la facture de cet accord – tandis que les jeunes générations sont moins enclines à accepter cette présence. Surtout que quelques faits divers viennent agiter l’actualité japonaise, reposant régulièrement la question de la pertinence d’un tel accord.

À l’occasion des 50 ans de l’accord (dont le point de départ est véritablement 1960), les États-Unis ont décidé de la jouer en douceur, en publiant un manga à 20 000 exemplaires en quatre grandes parties afin de mieux faire comprendre à la population locale d’Okinawa les raisons de la présence boys près de 65 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Les autres volumes devraient progressivement sortir d’ici à la fin de l’année.

Le manga met donc en scène deux jeunes protagonistes : une jeune fille japonaise, Arai Anzu (en référence à la prononciation « à la nippone » du terme anglais « alliance ») et un jeune Américain, Usa (en référence à… quoique non, vous avez compris !). Le dessin est volontairement kawaii, afin de plaire à un maximum de personnes – notamment les plus jeunes – en répondant aux codes graphiques du manga.

Photos : version en ligne et gratuite du manga sur le site de l’armée américaine

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